ICT, tous dans l’action le 31 janvier 2013 !
A la veille de la clôture de la concertation « Parcours professionnels, carrières, rémunérations » dans la fonction Publique, 3 organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires) appellent à une journée de mobilisation et d’actions le 31 janvier prochain.
Les Cadres et Techniciens des 3 versants de la fonction publique ont plus que jamais toutes les raisons de s’inscrire dans cette journée.
A travers les réformes successives (notamment RGPP, loi HPST, Réforme Territoriale), les Cadres et les Techniciens, de par la nature même de leurs missions et responsabilités d’élaboration, de conception, de mise en œuvre et d’encadrement des politiques publiques, sont confrontés à la logique implacable d’une réduction des budgets et des moyens couplée à une exigence accrue de résultats. Travail par objectifs comptables, « New Public Management », évaluation annuelle individuelle axée sur des critères de performance, de loyauté et bonnes pratiques visant à assurer le service public avec des moyens en baisse, constituent l’univers quotidien de nos catégories.
Depuis le 1er janvier 2000, le point d’indice (4,6303 euros) a reculé de 13% par rapport à l’inflation. En 30 ans, entre 1983 et 2013, le traitement en début de carrière d’un agent de catégorie C est passé de 1,23 à 1 SMIC, celui d’un agent de catégorie B (Bac à Bac +2) est passé de 1,33 à 1,02 SMIC et celui d’un agent de catégorie A (Bac +3 et au- dessus) de 1, 75 à 1,13 SMIC.
Les agents de la fonction publique subissent maintenant la 3ème année consécutive de gel des traitements ! Un accord compétitivité avant l’heure ! C’est bien la rémunération de l’ensemble des fonctionnaires, toutes catégories confondues, qui doit aujourd’hui être revalorisée ! Cela passe par une revalorisation conséquente du SMIC permettant de répondre aux besoins fondamentaux pour vivre et s’épanouir socialement. Cela passe aussi pour les Cadres et les Techniciens par une véritable reconnaissance des diplômes et des qualifications dans la grille salariale. Ce n’est pas à eux de supporter les conséquences d’une crise d’un système fondé sur le profit financier.
Les fonctionnaires, et parmi eux une proportion importante de cadres et de techniciens, ont, par leur vote en faveur de François Hollande à la présidentielle de 2012, exprimé leurs attentes fortes en matière de développement du service public et d’une autre politique de justice sociale et de salaires.
Le gouvernement et la majorité parlementaire de gauche peuvent se donner les moyens de répondre à cette attente : il faut engager une réforme profonde de la fiscalité, promouvoir une véritable politique industrielle et pour l’emploi et dès aujourd’hui, réorienter les 192 milliards d’exonérations fiscales et sociales accordées aux entreprises.
C’est maintenant que de vraies négociations doivent s’engager.